Répétitions sur invitation [2018]

Les 23 et 24 mars 2018 seront répétées, en la salle de l’Agora Hydro-Québec,
les Scènes 1 à 6 de la partie III de L’hypothèse Caïn.
Ces répétitions-ateliers seront accessibles à un public d’invités.

Détails [ateliers de 2018]

23 mars 2018

14h à 16h

24 mars 2018

14h à 16h

Agora Hydro-Québec

Hexagram-UQAM, Pavillon des Sciences biologiques (SB), 1Y4
141 Avenue du Président-Kennedy, Montreal, Quebec H2X 3X8

 

Résumé des scènes répétées [ateliers de 2018]

(Sc. 1a) Étourdi par les adjurations de sa mère Ève, Abel vient d’offrir à Dieu le plus bel agneau de son troupeau. Mère et fils sont couverts de sang. Après un court chœur (C. 3.3) qui réfléchit sur la place de la femme dans les rituels sacrés, on revient à Abel (Sc. 1b) qui ose demander à sa mère pourquoi son frère Caïn ne se joint pas au rituel. La question a le malheur de provoquer chez Ève une colère qui croît comme un orage jusqu’à ce qu’Abel réussisse à la calmer, par respect pour le rituel. En aparté, Caïn, écœuré, avait auparavant commenté ce sacrifice sanglant. Il réfléchit maintenant (Sc. 2) sur le sort de sa mère, sur ce conte de la pomme maudite, de la colère d’un dieu, de l’exil d’un paradis qu’il n’a pas connu, sur cette mort qui leur est annoncée, sur les voix qu’entendent ses parents. Au sommet de son indignation, il ose poser l’inexistence de Dieu. Sa mère arrive alors (Sc. 3) et lui crie sa colère, l’incite à se plier au rituel, à se souvenir d’où il vient, à quoi Caïn oppose que l’histoire de sa mère n’est pas la sienne et qu’il n’adhère pas à ce qui la rend, elle, folle, dominatrice et instable. Adah, la sœur et amante de Caïn, intervient à son tour (Sc. 4) et demande à ce dernier d’accomplir le rituel pour le bonheur de la famille, voire pour elle-même. Caïn repousse les deux alternatives, conscient des dangers de ces compromis. (Sc. 5) Dans un geste apaisé, il montre à tous le fruit de son travail d’agriculteur : épis lourds, semences rares. Il parle de sa relation avec Adah, dont l’amour l’entraîne dans un monde où tout est bon. Au sommet de cette pacification, commentée régulièrement par le chœur, il propose à Adah de faire l’amour en guise d’offrande. (Sc. 6) Ève et Abel sont outrés par cette perspective. Caïn rejette leur réaction et revient auprès d’Adah pour qu’ils offrent ensemble « à ceux que ça intéresse, le plus beau moment de fusion de l’humanité avec le monde qui l’entoure ». Le chœur suit et commente la scène.


Pour une représentation complète de L’hypothèse Caïn, les scènes suivantes complèteraient la Partie III : long duo d’amour de Caïn et Adah (Sc. 7); Abel qui brûle les récoltes de Caïn sur l’autel et la fumée qui ne monte pas ; (sc. 8) la colère de Caïn qui s’ensuit et les moqueries d’Abel ; la fuite d’Ève qui craint la colère de Dieu et qui entraîne avec elle sa fille Adah. La Partie IV pourra alors commencer (Sc. 1) qui verra monter l’expression de la colère de Caïn face à un Abel moqueur, jusqu’au geste de violence qui entraînera la mort de ce dernier.


L’hypothèse Caïn est une production de Michel Gonneville, rendue possible grâce au généreux soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des Arts du Canada, en partenariat avec Hexagram-UQAM, la Société de musique contemporaine du Québec (Festival Montréal / Nouvelles Musiques), Quasar, Magnitude6, le département de musique de l’UQAM et le Conservatoire de musique de Montréal.